La multiplication des centres de médiation créés par différentes professions indique que certains croient à la spécificité de la médiation dans ces divers domaines.
En dehors des affinités culturelles qu’on peut avoir avec telle ou telle activité et ceux qui les exercent, l’utilité de ce type de distinction dépend du type de médiation qu’on attend.
Certaines parties souhaitent que le médiateur agisse comme aviseur, et choisissent un spécialiste de la matière.
Au contraire, si on souhaite que le médiateur agisse en facilitateur, on reconnaîtra que les techniques de facilitation sont les mêmes dans tous les cas et la connaissance de la matière est indifférente pourvu que le médiateur parvienne à suivre le débat.
L’expertise du médiateur peut même devenir une difficulté en focalisant le débat sur la technique alors que les problèmes techniques cachent le plus souvent d’autres difficultés qui constituent le vrai litige.
Deux domaines appellent des remarques particulières : la médiation familiale et la médiation sociale (droit du travail).
Il a été créé un diplôme de médiateur familial ainsi que des associations (subventionnées) qui regroupent ceux qui sont titulaires de ce diplôme et permettent aux parties d’obtenir une médiation très bon marché, voire gratuite.
La médiation sociale a une vraie spécificité. En effet, la médiation travaille sur la relation et s’intéresse peu à la technique. Mais en matière sociale, la relation est une technique : même si les deux parties y consentaient, un ouvrier ne peut pas travailler dans n’importe quelles conditions. En cette matière, il est important que le médiateur soit familier avec le droit du travail.